Pas question ici de faire une étude magistrale sur la galène, mais plutôt expliquer aux visiteurs de ce site, ce qui se cache derrière ce mot magique prononcé par les anciens.
Il faut remonter aux tout débuts de la radio si l’on veut comprendre la genèse de ce système de détection.
Oui le mot détection est lâché, mais c’est quoi une détection en TSF ou en radiophonie ?
Détecter un signal c’est tout simplement extraire le message sonore ou électrique d’une onde porteuse émise par l’émetteur et propagée dans l’air jusqu’à nous.
Petit rappel : L’émetteur rayonne une onde porteuse qui est modulée par le signal issu de la source sonore.
Le premier système de détection efficace a été le cohéreur de Branly, mais ce dernier avait des défauts qui étaient son manque de sensibilité (possibilité de recevoir à longue distance), son instabilité et surtout son incapacité à détecter le son de la radiophonie.
De ce fait son usage était exclusivement limité à la télégraphie (Morse).
D’autres systèmes ont existé comme le détecteur électrolytique du Général Ferrier ou le détecteur magnétique de Marconi.
Mais revenons à notre galène, de quoi s’agit t’il ? Comment se présente t’elle ?
C’est du sulfure de plomb que l’on trouve à l’état naturel ou que l’on peut aussi fabriquer en chauffant un mélange de plomb et de soufre jusqu’à la réaction chimique.
Elle se présence sous la forme d’une pierre grisâtre émaillée de cristaux.

Galène du latin galéna (minerai de plomb) PbS
Mais comment l’utiliser ?
Il faut en prendre un fragment en cassant la pierre et l’enchâsser dans une petite coupole de laiton reliée à un fil.
Ensuite on relie un autre fil à une petit pointe métallique qui viendra « explorer » la surface de la galène par l’intermédiaire d’un petit ressort qui facilitera le réglage.
Un des multiples exemplaires de détecteurs
Le « jeu » consistera à rechercher le point sensible sur le cristal de galène.
Lorsque ce sera fait, nous aurons établi un contact semi conducteur qui n’est pas moins que l’ancêtre de notre diode moderne. C’est la diode au germanium qui est utilisée actuellement dans tous les postes (OA90 ou AA119 par exemple).
La pièce constituée du ressort se terminant par une pointe fine est appelée queue de chat.
Il faudra dégraisser la surface de la galène pour obtenir un bon résultat ou éventuellement fragmenter la pierre pour obtenir de nouveaux points sensibles.
Pardon aux puristes qui ne verront ici qu’une explication superficielle.
Le prochain article sera consacré à l’étude d’un simple poste à galène et aux conseils pour le faire fonctionner sans mauvaise surprise !
Crédit photos : Web
Alain F1BGI