Le commandant Ferrié

Cet article a été rédigé par notre copain Gérard F1ARV, décédé  en 2015.

Merci Gérard pour tes recherches et ton gout à partager avec le plus grand nombre.

 

Le commandant futur général Gustave Ferrié a été le pionnier  Français des transmissions radio électrique et de la TSF.

Il est né en 1868, admis à Polytechnique en 1887, il est  nommé ingénieur des transmissions radiophoniques en 1891.

En 1893, il est affecté comme officier télégraphiste  instructeur puis, en 1897, comme directeur de l’école de télégraphie militaire
au Mont Valérien (site choisi pour ses capacités en télégraphie optique)  abritant aussi un grand colombier militaire.

Suite aux travaux de Branly, il travaille avec Marconi pour  développer la télégraphie sans fil.

En 1903 il fait installer un ensemble d’émission réception et une antenne qui part de la tour Eiffel jusqu’à un arbre de l’avenue Suffren. La portée est de 400km et passe à près de 6000km en 1908.

Pendant la première guerre mondiale, il développe la  radio-télégraphie pour l’infanterie et les artilleurs.

En 1922, il est élu à l’Académie des Sciences. Promu  général, il est maintenu exceptionnellement en activité sans limite d’age.

Sa passion lui fera négliger sa santé et il partira d’une  complication d’appendicite à 64 ans.

L’année dernière, le 14 juillet, deux radioamateurs du 8ème RT  (basé au Mont Valérien) ont activé au sommet de la tour Eiffel l’indicatif spécial TM70TE en hommage aux 80 ans du décès de Gustave et des 70 ans  de la création de l’arme des transmissions.

La forteresse du Mont Valérien à Surènes, par ses hauts remparts, était prédestinée à protéger des regards les aériens qui, jusqu’à une époque
pas si lointaine, étaient nombreux et volumineux (principalement antennes  zeppelin et des dipôles hecto et déca).

 


Le 8ème Régiment de Transmission créé en 1947,  issu du 8ème Régiment du Génie en 1895 lui-même issu du 24ème  bataillon des sapeurs télégraphistes (1884), a toujours été un nid de  radioamateurs et, après-guerre, les premières licences radioamateurs françaises auront un indicatif en F8 souvenir du passage de beaucoup d’OMs au 8ème.

Dans les années 70, votre serviteur, plus modestement du 31ème  RT séjournera quelques semaines comme instructeur au Mont Valo. Il était
interdit aux appelés de regarder en l’air de peur que l’on puisse deviner les  fréquences écoutées et surveillées par les nombreux LAGIER, AME et autres,  installés sous les combles. Le Mont Valo était un centre essentiellement  d’écoute en tous genres, même des inavouables, qui ne transitent pas par les  antennes (HI), du moins à l’époque.

Gérard F1ARV