
Exemple de réalisation personnelle, circuit d’accord en « Oudin »
La réalisation de votre poste à galène est maintenant terminée, vous pouvez écouter la radio avec l’objet que vous avez confectionné. Un vrai bonheur !
Mais déjà vous lui trouvez quelques défauts et pensez à l’améliorer. C’est possible, et dans un prochain article vous trouverez des schémas plus élaborés permettant d’obtenir une meilleure sélectivité.
Pour patienter, découvrez maintenant les différentes vies de la galène :
Il faut remonter aux temps anciens de la civilisation égyptienne ou la galène entrait dans la composition d’un fard (le khôl).
Mais c’est en 1874 que le physicien Allemand Karl Ferdinand Braun établit que la galène ne répond pas à la loi d’Ohm, le courant qui la traverse n’est pas le même suivant le sens ou il est appliqué (effet semi conducteur).
Tout début du XX siècle, la galène va remplacer les détecteurs utilisés auparavant, cohéreur de Branly, détecteur magnétique de Marconi et détecteur électrolytique de Ferrier. La sensibilité de la galène est reconnue meilleure que celle des autres détecteurs.
La découverte du tube à vide, va supplanter, la galène en apportant surtout une stabilité de fonctionnement accrue et sonnera le glas de notre cristal du moins en utilisation professionnelle.
Il faudra attendre les années d’occupation pour que la galène reprenne une deuxième vie. En effet les postes de TSF des français ayant été réquisitionnés par l’occupant, les auditeurs ne voulant rien perdre des informations de la BBC réaliseront des postes à galène. De plus ce type de poste ne comportant pas d’oscillateur local, il était impossible à détecter par la radiogoniométrie allemande. Il fallait quand même beaucoup d’ingéniosité pour « cacher » l’antenne. On utilisait un sommier métallique, une descente de gouttière en zinc ou le secteur. Dans les camps allemand, les prisonniers construisaient des postes afin d’avoir des nouvelles des alliés, certains étaient dissimulés dans une boite d’allumettes, modèle de poche, un spécimen est exposé au musée de Claude Lerouge.
Après la guerre la construction des postes à lampes reprendra et le poste à galène retomba dans l’oubli pour le grand public, ou du moins pour les personnes qui pouvaient s’offrir ce luxe.
Les années 50 et 60 donneront une troisième vie à la galène qui apparaissait dans les boites de jeux scientifiques. Mais la diode au germanium de par sa stabilité supplanta le détecteur à galène.
Aujourd’hui, profitons (pour combien de temps ?) des derniers émetteurs en modulation d’amplitudes des GO et PO pour écouter notre réalisation personnelle.
Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez sur ce lien :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9cepteur_%C3%A0_cristal
A suivre… Prochain article, schémas de postes à galène améliorés.